Citation de Christophe le 23 septembre 2020, 21 h 07 min

Bivouac
Marée 30-40. Niveaux d'eau 4.7 à 8.5 m
Jour 1 : 25 kms ; Jour 2 : 20 kms

Petits coefficients de marée mais beaucoup d'eau avec niveaux entre 5 et 8.5m. Ce fort niveau d'eau est un problème car nous prévoyons de bivouaquer, et je voudrais une sonde négative de "moins dix mètres" pour être certain de ne pas être noyé pendant la nuit... Vu la configuration des falaises, seuls deux endroits sur la carte marine pourraient convenir, tous deux dans l'anse de Bréhec  : une zone rocheuse, mais nous ne savons pas si elle est accessible et viable, et un bout de plage collant à la ville à côté du port.

Jour 1 :

La plage de la Comtesse est placée en centre ville, et très encaissée avec un beau dénivelé. Etant arrivés assez tôt, nous avons osé descendre les kayaks et le matériel au bord de la plage avec notre véhicule, avant de rapidement remonter garer le véhicule car les places se remplissent rapidement.

 

Mer calme, beau soleil, nous partons visiter les Roches de St Quay. Seul le haut des îlots est visible. Nous repérons deux îlots dont la cime est habitées par un couple de hérons, dont la prestance et la couleur contrastent avec celles des nombreux cormorans. Nous apercevons très brièvement un phoque. Par la suite, un pêcheur nous confirmera qu'il y a un couple à cet endroit.

Passage près du phare de l'île Harbour, très joli, pause photo. La faim nous tenaille et nous pique-niquons sur la plage de St Marc. A noter qu'il y a une poissonnerie-fruit de mer avec son propre restaurant, lieu peut-être à essayer une autre fois. Nous longeons ensuite la côte en direction de l'anse de Bréhec, en repérant les éventuels replis pour un bivouac ou un arrêt sécurité. Un seul semble possible vers port-Moguer.  La côte est vraiment rocheuse tout du long, avec au mieux des plages de galets, tout du moins avec ce niveau d'eau.

Visite de Gwin Zegal.

La grande plage Bonaparte est sous l'eau malgré le coefficient 30 de marée ! Ce qui entraîne Sandrine à douter de notre position...Passage rigolo type descente-remontée de grand huit, entre la côte et une grande roche.

A l'arrivée dans l'anse de Bréhec, le plateau rocheux repéré sur la carte est tout à fait accessible. C'est en fait une plage de cailloux à marée basse, avec deux plateaux de chaque coté, dans un creux. Le chemin côtier passe au bout, et nous trouvons juste assez d'herbe au raz du chemin pour poser notre tente. Des marcheurs nous disent qu'ils nous ont suivis, et que nous effectuons le même trajet. Nous montons au maximum les kayaks au raz du chemin, car nous ne savons pas où l'eau s'arrêtera (La carte indique (-10), mais où exactement ? Le niveau attendu est 8.5m). Pique-nique très agréable sur un plateau rocheux, avec une superbe vue. Une fois la marée basse, nous pouvons aller à pied à Bréhec profiter de la terrasse du bar.   Réveil vers à 3h du matin (!) pour contrôler le niveau de l'eau car nous souhaitons conserver nos kayaks.

Jour 2 :

Le matin, pique-nique de l'autre coté, sur le plateau rocheux ensoleillé, nous permettant à la fois de nous réchauffer et de sécher la tente et les habits humides.

 

Nous remontons vers Bréhec pour un plein d'eau, nos 5 litres étant épuisés. Puis nous poursuivons jusqu'à la pointe de Porz Pin. Demi-tour de l'autre côté de la pointe.
Pique-nique à Gwin Zegal. La plage en face du port est bondée, et nous décidons de tenter une autre zone, déserte. Comme c'est très rocheux, et que les vagues poussent, Sandrine aborde en marche arrière avec brio. Je tente la marche avant, en freinant à chaque poussée de vague. Raté ! je plante l'avant du kayak dans les galets, et il me faut deux vagues pour me dégager par de bons coups de pagaie en marche arrière, heureusement sans me retourner. Et Sandrine m'aide à descendre du kayak avec de l'eau jusqu'à mi-torse. L'eau est chaude (18-19C), l'air aussi, donc se mouiller n'est pas un problème.

Pendant tout le pique-nique, nous entendons le tactactactac des galets lors du ressac, qui est sérieux.
Après la pause, nous surveillons les vagues pour essayer de trouver une périodicité. Un bateau essaie de se rapprocher pour débarquer des passagers, et renonce. Nous approchons les kayaks au plus prêt de l'eau, et nous comptons les vagues fortes-faibles, recomptons... Chaque fois que nous pensons trouver une période, le comptage suivant nous indique que ce n'est pas la bonne... De guerre lasse, après 20 minutes de surveillance, à un moment qui nous semble propice, nous portons rapidement les deux kayaks dans l'eau afin de franchir le ressac à pied, et montons dans les kayaks par l'arrière, après la zone turbulente.

Gwin Zegal passé, la mer se lève un peu, contrairement aux prévisions météo.
Arrivée sur la plage de la Comtesse. La plage est bondée, et il n'est plus question d'utiliser le véhicule pour récupérer tout le matériel. Ce qui nous a valu une bonne dizaine d'allers-retours pour ramener tous les sacs, et les deux kayaks, en haut de la butte et charger la voiture. Mal aux mollets garanti ; qui dit que le kayak ne fait pas travailler les jambes. Pour nous réconforter, nous allons au vieux port manger une crêpe (chocolat et pommes caramélisées, chocolat et banane), et boire une bière.